Depuis les dernières décennies, on constate un départ massif des haïtiens. Si pour certains, il s’agit de voyage touristique ou d’affaires, d’autres planifient plutôt une émigration souvent définitive en vue d’accéder à une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs enfants. En outre, une fuite des cerveaux a été observée et générera plusieurs conséquences sur le pays, à long terme. Docquier et Marfouk (2006), cité par Audebert (2012), comparent cette situation à une véritable hémorragie, car plus des quatre cinquièmes des Haïtiens ayant un niveau d’études universitaires auraient émigré.  Pendant un certain temps, les rapports entre l’État haïtien et les ressortissants à l’étranger étaient marqués de méfiance, voire même de défiance, sur fond de rapports de pouvoir. Or, le séisme du 12 janvier 2010 a modifié ces rapports : une grande intégration de la diaspora dans le destin d’Haïti a été observée (Audebert, 2012). Cette session vise à présenter une analyse des causes de la migration massive des haïtiens formés aux études supérieures par des chercheurs, des étudiants d’origine haïtienne et des représentants de la société civile.